Rome, 10 janv. (LaPresse) – "Dans le processus de formation, lorsqu’il est question de tendances homosexuelles, il est également opportun de ne pas réduire le discernement à cet aspect seul, mais, comme pour tout candidat, d’en comprendre la signification dans le cadre global de la personnalité du jeune. Cela permet, en se connaissant et en intégrant les objectifs propres à la vocation humaine et presbytérale, d’atteindre une harmonie générale". C’est ce qui est indiqué dans les nouvelles lignes directrices de la Conférence épiscopale italienne (CEI) sur "La formation des prêtres dans les Églises en Italie : Orientations et normes pour les séminaires". "L’objectif de la formation des candidats au sacerdoce dans le domaine affectif-sexuel est la capacité d’accueillir la chasteté dans le célibat comme un don, de la choisir librement et de la vivre de manière responsable," poursuit le document. "La chasteté 'n’est pas une indication purement affective, mais la synthèse d’une attitude qui exprime l’opposé de la possession. La chasteté est la liberté par rapport à la possession dans tous les domaines de la vie. Ce n’est que lorsqu’un amour est chaste qu’il est véritablement amour. L’amour qui cherche à posséder devient toujours dangereux, il emprisonne, étouffe et rend malheureux. Dieu Lui-même a aimé l’humanité avec un amour chaste, laissant l’homme libre de se tromper et même de s’opposer à Lui". Le document poursuit : "Le célibat pour le Royaume devrait être compris comme un don à reconnaître et à vérifier dans la liberté, la joie, la gratuité et l’humilité avant l’admission aux ordres ou la première profession. Cela ne signifie pas simplement contrôler ses impulsions sexuelles, mais grandir dans une qualité de relations évangéliques qui dépasse les formes de possessivité, qui ne se laisse pas piéger par la compétition et la comparaison avec les autres, et qui sait respecter et protéger les limites de son intimité et celle des autres".
© Copyright LaPresse