Isernia, 12 février (LaPresse) – Il y a 14 élevages de bovins entre Pizzone et Montenero Val Cocchiara, dans la province d'Isernia, avec des foyers actifs de tuberculose bovine, une maladie infectieuse d'origine bactérienne qui a jusqu'à présent conduit à l'abattage de plusieurs têtes de bétail. L'épidémie a commencé en octobre dernier avec le premier foyer dans un élevage de Pizzone, où l'ensemble du troupeau – environ 40 têtes – a été abattu. La contagion s'est ensuite étendue à d'autres exploitations, bien que la plupart ne présentent qu'un ou quelques cas isolés. Outre les foyers confirmés, neuf autres élevages de la région sont sous surveillance de l'Asrem et du Service vétérinaire régional, ayant partagé des pâturages avec des troupeaux infectés. « Il pourrait y avoir des animaux infectés, mais ce n'est pas certain », expliquent les autorités sanitaires qui ont participé à la réunion à la préfecture sur les mesures de prévention à adopter pour éviter que les foyers ne s'étendent. Le bovin est le principal hôte de la tuberculose bovine, mais des études récentes indiquent que les cerfs et les sangliers peuvent servir de vecteurs, contribuant à la propagation de la maladie. Bien que l'on ne parle pas encore d'urgence sanitaire, la situation reste sous étroite surveillance. Le 10 février, une réunion s'est tenue à la préfecture d'Isernia avec des institutions, les forces de l'ordre et des experts sanitaires pour faire le point sur l'épidémie et les mesures de confinement. Parmi les mesures déjà adoptées, le Service vétérinaire a réitéré la nécessité de respecter l'ordonnance interdisant le pâturage des bovins afin de limiter le risque de contagion. Les éleveurs sont très inquiets, notamment en raison des répercussions économiques possibles. Si le taux d'infection devait dépasser 0,1 % du total des têtes de bétail dans la province d'Isernia, le territoire pourrait perdre son statut de zone officiellement indemne, avec de lourdes conséquences pour l'ensemble du secteur de l'élevage. Pour éviter ce scénario, les contrôles sur les élevages et le personnel ont été intensifiés.