Milan, le 11 mars (LaPresse) – Les jeunes escortes qui fréquentaient le club Gintoneria, situé Via Napo Torriani à Milan, étaient "à la disposition" de Davide Lacerenza et des clients du club. C'est ce qu'auraient déclaré certaines des femmes entendues comme témoins par les enquêteurs du Noyau de la police économique et financière de la Guardia di Finanza, dans le cadre de l’enquête dirigée par la procureure Francesca Crupi pour proxénétisme, exploitation de la prostitution, trafic de drogue et blanchiment d'argent. Les femmes ont été entendues sur ordre de la procureure entre les arrestations du 4 mars et les interrogatoires de garantie d'aujourd'hui, mais pas lors de la première phase de l'enquête préliminaire pour éviter qu'elles ne préviennent Lacerenza de l'enquête en cours. Toutes ont confirmé le cadre déjà révélé dans l'ordonnance de mise en détention provisoire. Elles se trouvaient soit déjà à l'intérieur du club, soit étaient appelées sur demande de clients fortunés, parmi lesquels des journalistes, des hommes politiques, des avocats et des influenceurs. En plus d'elles, les enquêteurs ont convoqué certains employés du club et du Malmaison, le "privé rose" situé en face, rue Lepetit, pour les rapports sexuels tarifés. Le juge Alessandra Di Fazio doit encore décider s'il faut confirmer la saisie préventive urgente de 900 000 euros comme produit du crime. À ce jour, environ 80 000 euros ont été trouvés et "gelés". L'hypothèse d'une prostituée mineure, évoquée dans les écoutes téléphoniques de Wanna Marchi (qui n'est pas sous enquête), semble être infondée.

© Copyright LaPresse