Naples, 12 avril (LaPresse) – "L'utilisation des bracelets ? C'est une pratique tout à fait normale, qui fait partie des procédures opérationnelles que les opérateurs adoptent en toute autonomie. Et ce n'est pas que je prenne mes distances, je revendique et partage cela." C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion des ministres de l'Intérieur des pays du Med5 à Naples, concernant l'utilisation des bracelets pour menotter les migrants transférés en Albanie. "Il s'agissait de personnes transférées dans une situation de restriction de liberté personnelle – aussi en raison d'une mesure de l'autorité judiciaire," a souligné Piantedosi, ajoutant que limiter leur liberté de mouvement aurait exposé le personnel de police à la possibilité de devoir agir directement contre les actions potentielles que ces personnes pouvaient entreprendre. "Nous aurions dû quadrupler le personnel d'accompagnement, il aurait fallu un autre navire et le transfert aurait été très coûteux, et vous nous auriez accusés de dépenser trop d'argent pour ce type d'opération." De plus, Piantedosi a ajouté : "Une évaluation a été faite en tenant compte des éléments de dangerosité présumée de ces individus. Parmi les 40 personnes transportées, 5 avaient des condamnations pour violences sexuelles, un cas de tentative de meurtre, des crimes contre les biens, des vols et de la résistance à un agent public. Un large éventail de précédents criminels qui les caractérise comme des individus dangereux, et en tant que tels, soumis à une détention."