Le pape et l'ancien maire de Lampedusa : « On avait encore besoin de lui, mais nous sommes encore plus seuls ».

Rome, 21 avril (LaPresse) – « Ce fut le premier voyage apostolique du pape François. Un voyage qui a donné une empreinte très forte à son pontificat et qui a brisé l'isolement de Lampedusa ». Giusi Nicolini, maire de Lampedusa, raconte à LaPresse que le 8 juillet 2013, le pape a choisi Lampedusa pour parler de cette « mondialisation de l'indifférence ». Nicolini souligne que « même l'homélie qu'il a prononcée est inoubliable : très forte, très dure, dans son ton contre les pouvoirs en place, contre les politiques migratoires. Il a su transmettre un message important : les victimes de la Méditerranée ne sont pas des victimes de la mer au sens strict, mais des victimes des politiques de rejet, de fermeture ». « Aujourd'hui, nous sommes tous plus seuls, nous sommes tous plus solitaires », a-t-il souligné. « Il était une voix autoritaire non seulement d'un point de vue moral et religieux, même pour ceux qui ne croient pas, François était une grande autorité politique mondiale, internationale, et cette autorité me semble manquer aux autres protagonistes du scénario mondial en ce moment. Si l'on pense à Trump, à Poutine ou à Netanyahu. Il y avait encore un grand besoin de Bergoglio ».