Milan, 15 mai (LaPresse) – L'ADN d'Andrea Sempio est entre les mains du juge d'instruction qui a condamné la piste erronée dans l'enquête sur le meurtre de Garlasco : celle concernant le vélo noir qui n'a jamais été saisi pendant 7 ans, jusqu'en 2014. Cet épisode a valu une condamnation au commandant de la gendarmerie locale, le maréchal Francesco Marchetto, interviewé à plusieurs reprises ces derniers mois sur les « mystères » du meurtre de Chiara Poggi. C'est l'un des nombreux rebondissements d'une histoire qui dure depuis près de 18 ans, où se croisent les noms d'inculpés et de suspects, mais aussi ceux d'enquêteurs, de procureurs et de magistrats. C'est le cas de la juge de Pavie, Daniela Garlaschelli. À partir de vendredi matin, c'est elle qui sera chargée de l'incident probatoire concernant la maxi-expertise génétique sur l'ADN de Sempio, d'Alberto Stasi et d'autres hommes, qui sera comparé aux « échantillons biologiques et aux traces » jamais analysés sur les ongles de la victime, tuée le 13 août 2007. C'est la même juge qui, le 23 septembre 2016, a condamné le carabinier Marchetto à deux ans et demi de prison pour faux témoignage et à indemniser la famille Poggi pour avoir menti lors du premier procès d'Alberto Stasi en 2009, celui où l'ancien petit ami de Poggi avait été acquitté par le juge Stefano Vitelli. Par ses déclarations, Marchetto aurait influencé « la décision, en détournant le cours de la vérité authentique et véritable du procès » et, par son « comportement » avant et après cette déposition, il aurait jeté « des ombres » sur son « travail ».
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