Etna, une chercheuse de l’Observatoire etnéen de l’Ingv : « Un nuage enflammé comme à Pompéi »

Milan, 3 juin (LaPresse) – « Les coulées pyroclastiques sont imprévisibles et extrêmement rapides. Aucun système d’alerte ne peut actuellement les anticiper à 100 % », déclare Rosa Anna Corsaro, première chercheuse à l’Observatoire etnéen de l’Ingv (Institut national de géophysique et de volcanologie), dans une interview accordée à La Repubblica.

Elle fait référence à la récente remontée de magma qui a provoqué l’effondrement d’une paroi du cratère sud-est, à 3 300 mètres d’altitude. Malgré l’interdiction d’escalader jusqu’au cratère, des randonneurs étaient présents. « C’est un problème récurrent », explique Corsaro.

« Les données de nos réseaux de surveillance sont accessibles à tous sur internet. Certains passionnés tentent d’interpréter eux-mêmes les signaux annonciateurs d’une éruption et s’aventurent seuls jusqu’au sommet pour assister au spectacle. Mais face à un flux pyroclastique, aucune compétence ne suffit », prévient-elle.

« Nous aussi, à l’Ingv, avons suivi l’éruption de lundi à distance grâce à nos réseaux d’instruments. Nous attendrons un jour avant de faire les relevés sur le terrain », ajoute-t-elle.