Rome, 9 juillet (LaPresse) – Corruption et entrave à une enchère publique. Tels sont les deux chefs d'accusation qui ont conduit à l'arrestation du maire adjoint de la commune de Sannicola, dans la province de Lecce. Le maire du centre salentin fait également l'objet d'une enquête. Au total, l'opération menée par la brigade financière a donné lieu à l'exécution de 13 mesures de précaution personnelles, dont 1 en prison et 7 en résidence surveillée. Les mesures ont été prononcées par le juge chargé de l'enquête préliminaire du tribunal de Lecce, à la demande du parquet local. Des mesures d'interdiction de contracter avec l'administration publique ont également été prononcées à l'encontre de deux autres entrepreneurs, ainsi que des mesures relatives à l'obligation de se présenter à la police judiciaire pour trois autres personnes. Au total, 29 personnes sont mises en examen, parmi lesquelles des administrateurs et des fonctionnaires publics, des professionnels et des entrepreneurs, qui répondent à divers titres d'hypothèses d'association de malfaiteurs en vue de corruption, d'entrave à la liberté des enchères, de de fraude dans les marchés publics, de détournement de fonds publics, de faux témoignage, d'interception abusive, d'escroquerie aggravée au détriment de l'État et en vue d'obtenir des subventions publiques, de faux en écriture publique, dans des classements de concours publics et des documents d'appel d'offres. L'enquête a permis d'établir que plusieurs procédures d'appel d'offres, dont un concours public organisé par la même collectivité locale, auraient été systématiquement entachées d'irrégularités, dans certains cas en orientant frauduleusement le choix du contractant vers des candidats complices proches de hauts fonctionnaires de la commune de Sannicola, notamment dans le but d'alimenter leur réservoir électoral.
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