Milan, 31 juillet (LaPresse) – Des promoteurs immobiliers et des fonds immobiliers privés « se permettent d'exercer des pressions sur les plus hautes instances institutionnelles » de Milan, « y compris le maire Sala », afin « d'obtenir l'approbation de projets de plusieurs millions d'euros, sous peine de suspendre leurs investissements et d'engager des poursuites judiciaires ». C'est ce qu'écrit le juge Mattia Fiorentini dans l'ordonnance de mise en détention provisoire relative à l'urbanisme. Selon le juge, des documents, des conversations et des preuves recueillis par la brigade financière au cours de l'enquête démontrent qu'à Milan, « tout le monde, professionnels, politiciens et entrepreneurs, savait que les règles d'urbanisme étaient habituellement contournées pour satisfaire les intérêts des investisseurs ». Un système tel qu'il était presque « institutionnalisé », comme le prouverait la tentative, qui a échoué, de faire adopter par le Parlement la loi « Salva Milano » qui « légitimerait, par des interprétations authentiques a posteriori », les « orthopédies linguistiques et techniques » à la base des titres de construction « illégaux » et les « déboisements des normes morphologiques » sur les hauteurs, les volumes et les distances des nouvelles constructions.

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