Milan, 31 juillet (LaPresse) – « Sur les 54 000 inscrits au semestre ouvert à la Faculté de Médecine, environ la moitié pourra obtenir la place tant désirée. Puisqu’il y a 14 700 bourses de spécialisation et 2 000 pour la médecine générale, dans six ans, nous aurons au moins 10 000 diplômés qui devront trouver un emploi, par exemple en cherchant du travail à l’étranger. Ces chiffres, plus qu’un hommage à la profession, sont pour nous un hommage au chômage futur. »
C’est le commentaire de Pierino Di Silverio, secrétaire national d’Anaao Assomed, sur les données publiées par le ministère de l’Université et de la Recherche (MUR) concernant les inscriptions au semestre filtre en médecine.
« Les 26 000 étudiants exclus, après un semestre d’illusion, passeront du rêve au cauchemar de ce qu’ils feront de leur vie. Ils tenteront peut-être de se réinscrire en retard par rapport à leurs collègues déjà inscrits depuis six mois. Cerise sur le gâteau », poursuit Di Silverio, « le fameux test n’est pas supprimé mais remplacé par d’autres épreuves. Peu d’éléments positifs : un test plus pertinent et le maintien du numerus clausus. Mais la méthode d’évaluation reste baronale plutôt que méritocratique, et les cours seront en ligne malgré l’obligation de présence. Une réforme qui, une fois mise en pratique, produira malheureusement des effets dévastateurs sur l’avenir de nombreux étudiants. Quel est le sens ? Nous ne le voyons pas. Il manque des médecins aujourd’hui dans certaines spécialités, pas dans 10 ans. Il aurait suffi », conclut Di Silverio, « de mettre à disposition des programmes homogènes, des manuels, des cours préparatoires gratuits et des tests pertinents, sans faire perdre du temps et de l’espoir à des dizaines de milliers d’étudiants. »

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