Milan, 17 septembre (LaPresse) – Presque tous les 10 anarchistes milanais condamnés pour la manifestation du 11 février 2023 en soutien à Alfredo Cospito ont "personnellement et directement adopté des comportements violents" envers les forces de l’ordre, avec "l’intention claire et évidente" d’"entraver ou d’obstruer" l’action de surveillance policière et la décision de bloquer le cortège face à "l’escalade de la violence."

C’est ce qui ressort des motivations du jugement rendu le 17 juin par le tribunal de Milan, qui a infligé des peines allant de 1 an et 6 mois à 4 ans et 7 mois de prison. Un seul prévenu a été acquitté.

Les procureurs Leonardo Lesti et Francesca Crupi avaient requis des peines de 6 mois à 6 ans, dénonçant des "tactiques de guérilla urbaine", avec dégradations de banques et commerces, destruction de deux voitures Enjoy, jets de bombes artisanales, fumigènes et dispositifs pour masquer l’identité.

Le tribunal a estimé qu’il avait été prouvé "au-delà de tout doute raisonnable" que les 10 militants anarcho-insurrectionnalistes, âgés de 28 à 38 ans, avaient commis plusieurs infractions, notamment résistance aggravée à agent public, port de casque ou déguisement, usage illégal de fumigènes, dommages à la propriété privée et possession injustifiée d’armes.

Même les trois anarchistes n’ayant pas directement participé à des actes violents ont été reconnus coupables de "complicité morale", leur simple présence ayant "renforcé l’action offensive" et remis en cause "l’intervention légitime" des forces de l’ordre.

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