Florence, 16 octobre (LaPresse) – Un dispositif a été trouvé qui permettrait à Libera, atteinte de sclérose en plaques qui l'a paralysée à partir du cou, de s'administrer elle-même le médicament létal pour le suicide assisté auquel elle a eu accès. C'est ce qu'a annoncé l'association Luca Coscioni, expliquant qu'hier, mercredi 15 octobre, le juge du tribunal de Florence, auquel la femme s'était adressée, a ordonné à l'ASL Toscana Nord Ovest de fournir dans les 15 jours l'instrumentation, en vérifiant son fonctionnement et sa compatibilité à l'aide d'une pompe à perfusion activable par un capteur de commande ou un pointeur oculaire ou tout autre moyen, et de mettre les médicaments et les dispositifs à la disposition du médecin qui assistera Libera dans la procédure. Cette Toscane de 55 ans, complètement paralysée à cause d'une sclérose en plaques, avait demandé l'accès au suicide assisté et avait obtenu le feu vert de son ASL en juillet 2024, mais étant paralysée à partir du cou, elle n'est pas en mesure de prendre seule le médicament létal. C'est pourquoi, assistée par le collège juridique coordonné par l'avocate Filomena Gallo, secrétaire nationale de l'association Luca Coscioni (et composé également du professeur Giacomo D'Amico, les avocates Francesca Re et Alessia Cicatelli et les avocats Angioletto Calandrini et Rocco Berardo), elle a déposé en mars 2025 un recours d'urgence auprès du tribunal de Florence afin que son médecin soit autorisé à lui administrer le médicament. Le juge avait ensuite soulevé la question de la constitutionnalité de l'article 579 du Code pénal qui définit le délit d'homicide avec le consentement de la victime : l'administration du médicament par le médecin à Libera relèverait de ce type de délit. La Cour constitutionnelle s'est prononcée en juillet dernier, demandant de toute urgence la vérification, au niveau national et international, et pas seulement régional, de l'existence de dispositifs adaptés à l'auto-administration du médicament pour le suicide assisté. Conformément à la décision du juge de Florence, le ministère de la Santé, l'Institut supérieur de la santé et le Conseil supérieur de la santé ont rendu leurs avis techniques sur l'existence de dispositifs adaptés à l'auto-administration du médicament létal à Libera par commande oculaire ou vocale ou par d'autres moyens non manuels.
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