Gênes, 20 novembre. (LaPresse) – Première nuit sur la place pour les travailleurs de l'ancienne Ilva de Gênes, en grève illimitée pour demander le retrait du plan qui prévoit l'arrêt de l'envoi de bobines à Gênes depuis Tarente et qui, de fait, met fin à la fabrication de fer-blanc dans le site de production qui a vu la fermeture de la zone à chaud en 2005, avec la reconversion de la production il y a 20 ans. Les travailleurs ont dormi dans la rue, au piquet de grève de la via Cornigliano où, hier, après une journée de grève et d'occupation de l'usine, la maire de Gênes, Silvia Salis, est venue leur rendre visite en fin de soirée. Dans la matinée, elle avait écrit au ministre des Entreprises, Urso, pour demander la convocation d'une table ronde urgente sur le conflit génois. « Je suis ici pour vous apporter non seulement ma solidarité, mais aussi mon engagement », a déclaré Mme Salis aux travailleurs. « Vous savez à quel point, dès le début, je me suis prononcée en faveur du four électrique et à quel point cette décision n'a pas été facile sur le plan politique. Mais il n'y avait pas de plan industriel ni d'investissement réel de la part du gouvernement et mon éventuel « non » serait devenu un alibi pour ne pas investir à Gênes. Nous ne nous sommes pas prêtés à ce jeu. Et maintenant, quel est l'avenir de ces zones ? C'est au gouvernement de nous le dire. « Nous demandons des mots clairs, un programme clair : il faut défendre le développement économique de cette ville et vos emplois qualifiés, a-t-elle poursuivi. C'est ce que nous ferons : nous demanderons au ministre de nous dire quelles sont ses intentions. On nous a demandé une réponse rapide et immédiate sur le « oui » au four électrique : nous l'avons donnée et le résultat est qu'il n'y a aucun investissement. » « Je suis à vos côtés, votre combat est sacro-saint, a conclu Salis. Il y a 1 200 familles qui vivent de l'avenir de cette zone. Je suis avec vous, je suis là comme je l'ai toujours été quand il fallait prendre position. »