Milan, 23 nov. (LaPresse) – Pour la première fois, un cœur a été transplanté à 1 600 km sans jamais cesser de battre. Cela s’est passé à l’hôpital Molinette de Turin après que l’organe avait quitté Athènes. Dans les jours où le 40e anniversaire du premier transplant cardiaque réalisé en Italie est célébré, une nouvelle frontière a été franchie : le cœur à transplanter est maintenu battant non seulement pendant le transport, mais aussi pendant son implantation chez le receveur. C’est ce qui s’est passé il y a quelques jours au Centre de Transplantation Cardiaque et Pulmonaire de l’hôpital Molinette de la Città della Salute e della Scienza de Turin. Incroyable mais vrai : le cœur qui serait ensuite transplanté dans les blocs opératoires de la chirurgie cardiaque (dirigée par le professeur Mauro Rinaldi) a recommencé à battre à 1 600 km de distance (c’est la distance entre Athènes, où se trouvait la donneuse, et Turin) et n’a plus jamais été arrêté, même pendant son implantation dans le thorax du receveur, pour un total de 8 heures. Une véritable révolution qui permet de dépasser la barrière du temps, car le cœur est perfusé artificiellement pendant toutes les phases de la transplantation (transport et implantation) sans souffrir d’ischémie due au manque de sang (habituellement, l’organe dispose d’un temps maximum d’ischémie de 4 heures pour être transplanté).

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