Milan, 30 septembre (LaPresse) – « Je me suis demandé comment il était possible qu'il y ait autant de ressentiment à l'égard de la nomination d'une directrice musicale, avec des commentaires acerbes sur les réseaux sociaux. Je ne comprends pas cette fermeture d'esprit sans même l'avoir connue ». C'est ce qu'a déclaré Nicola Colabianchi, directeur de La Fenice, dans une interview accordée au Corriere della Sera, à propos des protestations qui ont suivi la nomination de Beatrice Venezi au poste de directrice musicale d'octobre 2026 à 2030. « J'ai travaillé pour le bien de la Fondation, en renouvelant l'image de La Fenice avec le choix d'une jeune et talentueuse chef d'orchestre », affirme-t-il. « À La Fenice, j'ai vu des personnes plus jeunes et moins préparées que Venezi. Lorsque j'étais directeur du Théâtre de Cagliari, Venezi a dirigé des opéras complexes tels que Tosca, Traviata et Favorita et n'a jamais eu de problèmes avec l'orchestre ni avec le public », ajoute-t-il. « Beaucoup ont soulevé cet aspect (la nature politique des protestations, ndlr) et, à ce stade, j'imagine que c'est bien de cela qu'il s'agit. Il y a aussi le fait qu'il s'agit d'une femme et qu'elle bénéficie d'une visibilité extra-musicale. Tous ces aspects ont peut-être eu un effet que je ne sais pas encore interpréter ».