Francfort (Allemagne), 14 octobre (LaPresse) – La Foire du Livre de Francfort, l’un des plus grands événements littéraires au monde, ouvre ses portes mercredi 15 octobre 2025. Avec plus de 1 000 auteurs attendus, des exposants de 92 pays et plus de 200 000 visiteurs prévus, la Buchmesse se confirme comme un carrefour mondial de l’édition, de la culture et du dialogue, comme l’ont souligné les organisateurs lors de la conférence de presse à la Messe de Francfort.

L’inauguration officielle aura lieu ce soir lors de la cérémonie d’ouverture, tandis que la clôture, prévue dimanche 19 octobre, sera marquée par la remise du Prix de la Paix du commerce du livre allemand à l’historien Karl Schloegel, reconnu pour son engagement en faveur de l’Ukraine.

Après l’Italie, invitée d’honneur de l’édition 2024, ce sont les Philippines qui tiennent cette année ce rôle, avec plus de 100 auteurs présents sous le slogan « L’imagination emplit l’air ». Le pavillon, construit à partir de matériaux locaux tels que le bambou, les coquillages et les fibres d’ananas, recrée une « île habitable » avec débats, lectures et performances dédiés à l’histoire et à l’identité philippines.

Les organisateurs ont également mis l’accent sur les jeunes lecteurs et les phénomènes numériques : la Festhalle devient un lieu de rencontre entre fans et auteurs, avec 84 séances de dédicaces et 91 heures d’autographes prévues. Plus de 20 000 visiteurs sont attendus. Les TikTok Book Awards seront remis samedi 18 octobre.

Sur le plan politique, la Buchmesse accueille le programme « Frankfurt Calling » : plus de 50 rencontres sur les droits humains, la liberté de la presse, les guerres en Ukraine et à Gaza, ainsi que les stratégies démocratiques face au populisme et à l’autoritarisme. Parmi les intervenants figurent la lauréate du prix Nobel de la Paix Maria Ressa, l’ancien secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et la ministre allemande de la Justice Stefanie Hubig.

Le directeur de la Buchmesse, Juergen Boos, a déclaré : « Nous avons besoin d’espaces d’écoute et de collaboration. La Buchmesse veut être un lieu de rassemblement. En ces temps polarisés, la capacité à créer des liens est aussi un acte politique. »

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