Florence, 14 juillet (LaPresse) – « Face à la possibilité de droits de douane pouvant atteindre 30 % sur les produits agroalimentaires italiens, y compris le vin, une réaction concrète et tournée vers l'avenir s'impose. Il est inutile de se lamenter : il faut voir cela comme une occasion d'accélérer une nouvelle stratégie d'exportation, qui mise sur des marchés alternatifs et plus stables ». C'est ce qu'a déclaré Giovanni Busi, président du Consortium du vin Chianti DOCG, en réponse à la lettre du président américain Donald Trump sur les droits de douane qui devraient entrer en vigueur le 1er août et à la volonté de l'Union européenne d'entamer des négociations. « Nous apprécions la volonté de l'Union européenne d'entamer des négociations avec les États-Unis, un marché essentiel pour le vin italien, sans déclencher une guerre des droits de douane et des contre-mesures, explique M. Busi, mais nous ne pouvons pas continuer à courir après les annonces qui arrivent d'outre-Atlantique et qui changent tous les jours. Il faut une vision plus large et plus structurée ». « L'Amérique du Sud, l'Asie et l'Afrique représentent aujourd'hui des routes fondamentales pour l'avenir du vin italien, poursuit M. Busi, et l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur peut devenir un véritable levier pour le développement de notre secteur. Des marchés tels que le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay offrent de grandes marges de croissance pour un vin comme le Chianti, symbole de la tradition, de la qualité et des territoires italiens. En Asie également, nous enregistrons des signes positifs avec une demande croissante dans des pays comme la Chine, le Japon, le Vietnam et la Thaïlande : nous devons être présents de manière structurée, avec une promotion et une distribution ciblées ». Selon le président du Consortium du vin de Chianti, « il ne faut pas négliger l'Afrique et l'Inde, des régions où la consommation de vin commence à se développer et où nous pouvons nous positionner avec des produits de haute qualité et une forte identité culturelle ». « S'il est important d'éviter le bras de fer avec les États-Unis, conclut M. Busi, il est également de notre devoir de créer de nouvelles opportunités. L'exportation du vin italien a besoin de marchés diversifiés et d'une stratégie européenne solide, capable d'accompagner les entreprises dans un monde en mutation ».
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