Milan, 4 juin (LaPresse) – Ce que la Russie a présenté à l’Ukraine lors du deuxième cycle de négociations tenu le 2 juin à Istanbul n’est pas un mémorandum, mais un ultimatum. C’est ce qu’a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans ses premiers commentaires publics sur le texte dans lequel Moscou expose ses conditions pour une trêve et une paix.

« Il s’agit d’un ultimatum, et ni la partie ukrainienne ne l’acceptera, ni personne ne le prendra au sérieux, car c’est un ultimatum. Ce mémorandum est un malentendu », a déclaré Zelensky.

Dans le texte, la position de Moscou reste inchangée, avec des conditions déjà rejetées par Kiev et l’Occident par le passé. Moscou exige, comme condition pour un cessez-le-feu, que l’Ukraine retire ses forces des quatre régions annexées par la Russie en septembre 2022 mais jamais totalement conquises : Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson.

En alternative, elle exhorte l’Ukraine à interrompre ses efforts de mobilisation et à geler les livraisons d’armes occidentales – des conditions également évoquées précédemment par le président russe Vladimir Poutine.

Le document prévoit en outre, comme conditions à l’arrêt des hostilités, que Kiev mette fin à tout redéploiement de troupes et interdise toute présence militaire étrangère sur son territoire. Il demande également à l’Ukraine de lever la loi martiale et de convoquer de nouvelles élections ; ce n’est qu’après ce scrutin que les deux pays pourraient signer un traité de paix, qui, selon Moscou, devrait inclure une déclaration de neutralité de l’Ukraine, l’abandon de sa demande d’adhésion à l’OTAN, la fixation de limites à la taille de ses forces armées, et la reconnaissance du russe comme langue officielle au même titre que l’ukrainien.

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