Milan, 10 juillet (LaPresse) – Min-kyung Choi va déposer plainte contre le président nord-coréen Kim Jong Un et ses subordonnés pour les tortures et violences sexuelles qu'elle a subies dans les centres de détention nord-coréens, par l'intermédiaire du Database Center for North Korean Human Rights (Nkdb). La plainte sera déposée demain à Séoul, en Corée du Sud. Cette femme, une déserteuse nord-coréenne, a été rapatriée en 2008 après avoir quitté l'armée de Pyongyang en 1997 et s'être enfuie en Chine. Elle a été détenue pendant environ cinq mois dans différentes prisons où elle a déclaré avoir subi des violences sexuelles pendant les interrogatoires, des coups de poing et des coups de pied au visage et au bas du corps, des tortures telles que le fait d'être contrainte de rester assise dans des positions douloureuses et stressantes pendant plus de 15 heures par jour, ainsi que la malnutrition et le refus de soins médicaux de base. Elle a également déclaré avoir été contrainte au travail forcé. « Je suis ici pour demander que Kim Jong Un et ses subordonnés soient tenus responsables de leurs actes devant la justice. En tant que victime de torture et survivante du régime nord-coréen, j'ai la responsabilité profonde et urgente de demander à la dynastie Kim de répondre de ses crimes contre l'humanité », a déclaré Choi. « Même si cela fait 13 ans que j'ai émigré en Corée du Sud, je souffre toujours d'un grave syndrome de stress post-traumatique dû aux tortures subies et je continue à dépendre de médicaments. Tout mon corps témoigne encore de la terrible situation des droits humains en Corée du Nord ». C'est la première fois qu'un déserteur d'origine nord-coréenne engage volontairement une action en justice devant les tribunaux et les parquets sud-coréens, demandant que les responsabilités des violations des droits humains commises par le régime de Pyongyang soient établies. Cette affaire devrait constituer une étape importante tant pour le rétablissement des droits des victimes au niveau national que pour la poursuite internationale des responsabilités en vertu de la loi sur la répression des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale, qui inclut les crimes contre l'humanité.
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