Milan, 12 août (LaPresse) – « Reconnaître sans condition la Palestine ne créera pas un État palestinien et ne mettra pas fin aux souffrances à Gaza. Ne pas demander aux Palestiniens de s'engager à garantir la sécurité d'Israël en échange de la reconnaissance renforcerait les partisans du terrorisme du côté palestinien et les opposants à l'État palestinien du côté israélien ». C'est ce qu'a déclaré l'ancien secrétaire d'État américain, Antony Blinken, dans un éditorial publié par le Wall Street Journal, dans lequel il affirme que le nombre croissant de pays occidentaux qui annoncent leur intention de reconnaître l'État palestinien en septembre sont animés de bonnes intentions, mais que celles-ci sont mal mises en œuvre. « Alors que la crise à Gaza se poursuit, cette attention portée à la reconnaissance semble totalement étrangère aux réalités les plus urgentes », écrit M. Blinken, selon lequel les « priorités » immédiates sont « les souffrances des civils palestiniens et des otages israéliens », le « plan annoncé par Israël d'occuper tout ou partie de l'enclave », « éviter la famine », « récupérer les otages et mettre fin au conflit à Gaza ». « Le débat sur les deux États peut attendre », conclut-il.

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