Milan, 25 août (LaPresse) – « Le sang de nos journalistes martyrs à Gaza n’est pas encore sec que les forces d’occupation israéliennes ont commis un autre crime contre le cameraman d’Al Jazeera Mohammed Salama, ainsi que contre trois autres photojournalistes. » C’est ce qu’a déclaré Al Jazeera Media Network dans un communiqué publié sur le site de la chaîne, après qu’une attaque israélienne a frappé l’hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, faisant selon le ministère de la Santé de Gaza 20 morts, dont 4 journalistes.
La référence aux précédents concerne le fait que, il y a seulement deux semaines, le 10 août, un autre journaliste d’Al Jazeera, le correspondant Anas al-Sharif, avait été tué par Israël, qui l’accusait de diriger une cellule du Hamas — accusation qu’Al Jazeera et al-Sharif lui-même ont déjà rejetée comme infondée.
Dans la déclaration d’aujourd’hui, Al Jazeera Media Network a appelé à « exercer une pression internationale et à agir immédiatement pour empêcher que la voix de Gaza soit réduite au silence par le biais de l’assassinat systématique de ses journalistes sous les yeux du monde entier. »
Parmi les quatre journalistes tués lors de l’attaque d’aujourd’hui à l’hôpital Nasser figure Mariam Dagga, 33 ans, qui collaborait comme correspondante indépendante avec l’Associated Press et d’autres médias depuis le début de la guerre à Gaza. Al Jazeera a également confirmé la mort de son journaliste Mohammed Salama. Reuters a rapporté que son cameraman Hussam al-Masri a été tué et son photographe Hatem Khaled blessé. Selon Al Jazeera, le quatrième journaliste tué serait Moaz Abu Taha de NBC.