Madrid (Espagne), 8 sept. (LaPresse) – Le gouvernement espagnol « rejette catégoriquement les accusations fausses et calomnieuses d’antisémitisme formulées par le gouvernement israélien contre l’Espagne et les Espagnols, ainsi que l’interdiction inacceptable d’entrée en Israël à deux membres de l’exécutif ». Telle est la déclaration faite par le ministère des Affaires étrangères espagnol après qu’Israël ait sanctionné la vice-première ministre et ministre du Travail, Yolanda Diaz, ainsi que la ministre de l’Enfance et de la Jeunesse, Sira Rego. La décision du gouvernement de Benjamin Netanyahu est intervenue après que le Premier ministre Pedro Sanchez a annoncé des mesures contre Israël pour « arrêter le génocide à Gaza ».
Le ministère espagnol des Affaires étrangères a déclaré que « les mesures relatives à la situation inhumaine à Gaza et en Cisjordanie, annoncées aujourd’hui par le président du gouvernement, correspondent au sentiment majoritaire de la société espagnole et sont adoptées dans le cadre de sa souveraineté et en cohérence avec sa défense de la paix, des droits humains et de la légalité internationale ». Le ministère, rejetant les accusations d’antisémitisme, a rappelé que « ces dernières années, l’Espagne a accordé la citoyenneté à 72 000 Séfarades », que le gouvernement « a immédiatement condamné l’horrible attentat du groupe terroriste Hamas et a demandé à chaque instant la libération de tous les otages », et qu’« il a également adopté le premier Plan national contre l’antisémitisme de l’histoire du pays en janvier 2023 et a décidé d’appliquer la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste ». « Ce gouvernement est engagé dans la lutte contre l’antisémitisme et le racisme et pour un pays où il n’y a pas de place pour aucune forme de discrimination », a-t-il affirmé. « De même, de manière souveraine, le gouvernement espagnol défend l’existence de deux États, Israël et Palestine, vivant en bon voisinage et se garantissant réciproquement la paix et la sécurité, et exige d’Israël la fin de l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie, la fin de la violence contre la population civile palestinienne et la levée du blocus de l’aide humanitaire », a expliqué Madrid. « Le gouvernement espagnol ne se laissera pas intimider dans sa défense de la paix, du droit international et des droits humains », a-t-il assuré.
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