Rome, 29 décembre (LaPresse) – « L'organisation d'élections en Syrie pourrait prendre quatre ans ». C'est ce qu'a déclaré Abou Mohammad Al Jolani, chef du commandement général de la nouvelle administration syrienne et dirigeant du groupe Hayat Tahrir al-Sham (Hts), dans une interview accordée à Al Arabiya, expliquant qu'il ne se considère pas comme « le libérateur du pays. Tous ceux qui ont fait des sacrifices l'ont libéré. Le peuple syrien s'est sauvé lui-même ». « Nous avons tout fait pour que la transition du pouvoir se fasse en douceur. La libération de la Syrie garantit la sécurité de la région et du Golfe pour les 50 prochaines années », a-t-il ajouté, précisant que la préparation et la rédaction d'une nouvelle constitution dans le pays pourraient prendre jusqu'à trois ans, tandis que l'organisation d'élections pourrait prendre jusqu'à quatre ans. « Pour organiser des élections en bonne et due forme, il faudra procéder à un recensement complet », a-t-il ajouté. « Il faudra un an pour que la Syrie connaisse des changements radicaux dans les services », a-t-il poursuivi, soulignant que la nouvelle autorité gérera le pays avec une mentalité d'État : “La Syrie ne sera une source de désagréments pour personne”, a assuré M. Al Jolani.

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