Séoul (Corée du Sud), 18 janv. (LaPresse) – Le président déchu de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol, qui a été destitué, est arrivé au tribunal de Séoul pour une audience afin de s’opposer à une arrestation formelle liée à l’imposition de la loi martiale le mois dernier. Yoon, arrêté mercredi lors d’une vaste opération des forces de l’ordre à son domicile, fait face à des accusations potentielles de rébellion en lien avec sa déclaration de loi martiale du 3 décembre, qui a déclenché la crise politique la plus grave du pays depuis sa démocratisation à la fin des années 1980.
Le Bureau d'enquête sur la corruption pour les hauts fonctionnaires, menant une enquête conjointe avec la police et l'armée, a demandé au tribunal de district ouest de Séoul de délivrer un mandat d'arrestation formel contre Yoon. Il est prévu que Yoon plaide qu'il n'est pas nécessaire qu'il soit en détention pendant l'enquête, lors d'une audience fixée à 14h00 heure locale cet après-midi. Le juge devrait prendre une décision d’ici ce soir ou demain matin.
Yoon a été transporté depuis un centre de détention à Uiwang, près de Séoul, dans une camionnette bleue du ministère de la Justice escortée par la police et le service de sécurité présidentielle. Le convoi est entré dans le parking souterrain du tribunal alors que des centaines de partisans de Yoon se rassemblaient dans les rues voisines, où une forte présence policière était observée, brandissant des banderoles et criant des slogans exigeant sa libération. Yoon n’a pas parlé aux journalistes avant de se rendre à l’audience.
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