Bruxelles, 22 janvier (LaPresse) – « L'Europe n'est pas perdue tant que nous sommes en vie ». Ce sont des paroles paraphrasées de l'hymne national polonais. Elles reflètent l'état d'esprit palpable dans toute l'Europe, un état d'esprit d'incertitude, de perte. Aujourd'hui, nous parlons d'une certaine « crise spirituelle ». C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre polonais, Donald Tusk, lors de son discours devant la session plénière du Parlement européen sur les priorités de la présidence polonaise du Conseil de l'UE : « Vous aurez compris que la sécurité est d'une importance capitale et que notre devise est désormais une Europe sûre », a-t-il expliqué. « Nous voulons essayer de répondre à cette hésitation mondiale : quel sera notre avenir ? L'avenir de l'Europe en tant qu'État membre, de l'ensemble de la civilisation, de la civilisation politique, nous sommes confrontés à un conflit brûlant à nos frontières. Nous sommes confrontés à des progrès technologiques, parfois incontrôlés. Tout cela conduit à ce sentiment de perte, d'incertitude de la part d'un grand nombre de nos concitoyens. Nous parlons d'une crise d'émotions négatives, d'une chute spirituelle. Mais objectivement, l'Europe ne doit pas avoir peur. Il n'y a aucune raison pour cela. Les mots les plus importants qui devraient être prononcés au Parlement aujourd'hui, les mots qui s'adressent aux Européens, sont les suivants : « Relevez la tête, Européens. L'Europe a été, est et sera grande. L'Europe a été et sera toujours grande », a souligné l'ancien président du Conseil européen.
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