Milan, 13 janv. (LaPresse) – "Le reportage diffusé hier soir par Report sur Silvio Berlusconi appartient à la catégorie du pire ramassis médiatico-judiciaire. Pendant près de deux heures, ils ont remué un tas d’accusations déconnectées, illogiques, et déjà démenties à de multiples reprises. Ils ont même utilisé des extraits d’épisodes précédents et donné la parole à des individus totalement discrédités, tentant de ressusciter des accusations infamantes et absurdes d’un lien présumé entre mon père et le crime organisé—des accusations vieilles d’un quart de siècle et déjà toutes enterrées par les tribunaux de Palerme, Caltanissetta et Florence à la demande des procureurs eux-mêmes." C’est ce qu’a déclaré Marina Berlusconi, présidente de Fininvest, dans un communiqué.

"Des accusations totalement fausses qui n’ont mené à rien, tout comme la dernière de ces enquêtes, rouverte absurdement à Florence il y a de nombreuses années après quatre classements sans suite, n’aboutira à rien. Les faits parlent d’eux-mêmes : Silvio Berlusconi a toujours été en première ligne contre toutes les mafias. Ses gouvernements ont adopté des lois et obtenu des résultats qu’aucun autre gouvernement italien ne peut revendiquer : de la stabilisation du régime carcéral sévère pour les chefs mafieux (le fameux 41 bis) en 2002, à l’Agence nationale pour la gestion des biens confisqués aux mafieux en 2010, jusqu’au premier Code anti-mafia en 2011," poursuit le communiqué.

"Mais Report reste fidèle à son dogme de mépris pour la vérité et les garanties procédurales, tout en persistant dans un exercice conscient du pire 'désservice public.' Cela ne porte pas seulement atteinte à la mémoire de Berlusconi, mais aussi à tous ceux qui ont droit à une information basée sur les faits. Avec l’aggravant d’attaquer un homme décédé depuis plus d’un an et demi et qui ne peut plus se défendre," a ajouté la présidente de Fininvest.

"Report va encore plus loin, et dans son délire calomnieux, il ne peut même pas s’abstenir face à la mort. Ses auteurs ont non seulement choisi d’inclure dans leur montage des images des funérailles de mon père sans aucune nécessité, mais ils ont osé se moquer de ces moments de deuil, en superposant une musique ironique aux images de son cercueil—plus qu’une bande sonore, une infamie qui viole non seulement la déontologie journalistique, mais aussi le respect même de la dignité humaine. Nous utiliserons évidemment tous les moyens juridiques les plus adaptés pour répondre à cet exercice ignoble et honteux de pseudo-journalisme," conclut le communiqué.

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