Pape François, Renzi : « Je l'ai rencontré plusieurs fois, il n'aimait pas le protocole »

Milan, 22 avril (LaPresse) – « En ces heures douloureuses suite au décès du pape François, divers sentiments cohabitent. Pour ceux qui croient, comme moi, l'aspect religieux est important : quel est l'état de santé de l'Église ? Quels défis attendent les catholiques aujourd'hui ? La question géopolitique concerne également ceux qui ne croient pas : à certains moments de l'histoire, le Vatican a joué un rôle décisif. L'exemple le plus frappant est celui de Jean-Paul II, le pape polonais qui a joué un rôle actif dans l'effondrement du bloc soviétique. Aujourd'hui, nous vivons à une époque dépourvue de leaders mondiaux crédibles : quel héritage laisse François ? Et le nouveau pape pourra-t-il jouer un rôle sur l'échiquier mondial ? Mais pour l'instant, je ressens surtout le désir d'un souvenir personnel ». C'est ce qu'a déclaré aujourd'hui Matteo Renzi, le leader d'Italia viva, dans son Enews. « J'ai eu la chance de rencontrer le pape à plusieurs reprises. François, a-t-il ajouté, n'aimait pas le protocole. Il m'est donc arrivé à plusieurs reprises d'aller le voir sans le dire à personne, sauf aux hommes de son escorte. Je sortais incognito du palais Chigi dans une petite voiture et j'entrais au Vatican, à Santa Marta, pour discuter de manière informelle avec le pape Bergoglio. Nous échangions surtout nos opinions sur l'actualité internationale, à une époque marquée par les attentats des extrémistes islamistes. Je garde pour moi, comme il se doit, le contenu de ces conversations, mais un détail m'a frappé : chaque fois que nous avions fini de parler, le pape m'accompagnait jusqu'à ma voiture. Même lorsqu'il avait mal au dos (ce qui arrivait souvent à l'époque), il s'agrippait à la rampe, montait les escaliers et attendait que je sorte et monte dans la voiture. Et quand je lui disais : « Saint-Père, restez ici, nous nous saluerons plus tard, ne vous inquiétez pas », il me répondait qu'il faisait cela avec tout le monde et que c'était un devoir d'hospitalité.