Milan, 9 juillet (LaPresse) – « Les citoyens comprennent très bien que le problème majeur, le véritable problème de la justice qui pèse sur la vie de tous, ne sera pas résolu, ni même effleuré par la réforme, qui, de manière punitive, vise uniquement à séparer les procureurs des juges ». C'est ce qu'affirme Cesare Parodi, président de l'Association nationale des magistrats (ANM), dans une interview accordée au quotidien La Repubblica. « Il fallait au contraire s'attaquer immédiatement au manque de ressources à tous les niveaux : magistrats, administration, moyens, il faut accorder plus d'attention à la numérisation », a-t-il ajouté, « la durée des procès, par exemple, est la preuve même que le système dans son ensemble ne fonctionne pas faute d'investissements ad hoc ». Au sujet du référendum constitutionnel sur la séparation des carrières, M. Parodi commente ensuite : « La première chose qui compte, c'est le nombre de citoyens qui seront prêts à aller voter pour que la Constitution ne soit pas modifiée et pour protéger le principe selon lequel la justice doit rester autonome, indépendante du pouvoir politique ».