Reggio Calabria, 31 juillet (LaPresse) – « Mais pourquoi, quand quelqu'un essaie de faire quelque chose de bien dans cette région, tant d'autres – qui se réjouissent uniquement de l'échec de la Calabre – veulent-ils l'en empêcher ? C'est ce qui se passe aujourd'hui en Calabre ». C'est ce qu'affirme le président de la région Calabre, Roberto Occhiuto, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. « J'ai décidé de vous amener ici, de vous montrer ce chantier, le chantier du métro de Catanzaro. Mais j'aurais pu vous emmener dans beaucoup d'autres endroits de Calabre – à Sibari, à l'hôpital de la Sibaritide ; à Vibo, à l'hôpital de Vibo ; à Palmi ; sur les chantiers des aéroports ; sur ceux de la SS106 – pour vous montrer combien de travaux sont en cours et combien de travaux on voudrait aujourd'hui arrêter. Qui voudrait les arrêter, la magistrature ? Non, je n'en veux pas à la magistrature. Je ne change pas d'avis : j'ai toujours dit que dans une région compliquée comme la Calabre, les magistrats doivent faire leur travail sereinement. D'autre part, j'ai tout clarifié, je n'ai rien à craindre de l'enquête judiciaire. Vous savez contre qui je suis ? Je suis contre tous ces politiciens de second plan, tous ceux qui, en politique, n'ont jamais rien fait pour la Calabre en tant d'années. J'en veux à ces gens qui haïssent, à ces gens en colère contre la vie, qui souhaitent l'échec de la Calabre, qui sont presque contents quand on parle en mal de la Calabre. J'en veux à ceux qui utilisent l'enquête judiciaire comme un bâton pour affaiblir ou tuer politiquement le président de la région : cela ne se passera pas ainsi. Mais je dois aussi tenir compte de ce qui se passe dans mon administration. Écoutez, je pense que dans un pays civilisé, personne ne devrait démissionner parce qu'il reçoit une mise en examen, personne. Mais aujourd'hui, dans mon administration, tout est bloqué : personne n'assume la responsabilité de signer quoi que ce soit, tout le monde pense que cette expérience est comme les précédentes. Au cours des 30 dernières années en Calabre, au cours de la dernière année ou de la dernière année et demie de la législature, les présidents ont été impliqués dans une enquête judiciaire, puis peut-être classés sans suite, tout s'est terminé en rien, mais ils ont été décapités politiquement, et la législature s'est arrêtée. En fait, pendant un an, on n'a parlé que de cela. La Calabre ne peut pas se le permettre. La Calabre s'est engagée dans une voie qui lui permet enfin de devenir une région qui n'est plus à genoux par rapport aux autres régions d'Italie. J'ai donc décidé de démissionner, mais j'ai également décidé de me représenter, j'ai décidé de dire aux Calabrais : c'est à vous d'écrire l'avenir de la Calabre, c'est à vous de dire si la Calabre doit s'arrêter ou si ce travail doit se poursuivre. Dans quelques semaines, donc, nous irons voter, et ce seront les Calabrais qui décideront de l'avenir de la Calabre, pas d'autres », conclut le président Occhiuto.

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