Rome, 30 octobre (LaPresse) – « La Constitution n'est pas la propriété de la majorité, mais le patrimoine commun de tout le pays. C'est avant tout ce principe fondamental qui n'a été respecté ni aujourd'hui, avec l'adoption définitive de la loi Nordio, ni tout au long du processus parlementaire de cette véritable contre-réforme. Et il ne pouvait en être autrement, étant donné que l'initiative législative est venue directement du gouvernement et que les Chambres n'ont pas été autorisées à apporter des amendements. Cela suffit à notre organisation, opposée aux modifications de la Constitution approuvées par une seule partie, pour exprimer un jugement radicalement négatif sur ce qui s'est passé ». C'est ce qu'a déclaré la CGIL nationale dans un communiqué. « Mais au-delà de la méthode, poursuit la CGIL, il y a le fond de la mesure, qui porte atteinte à l'indépendance de la magistrature, compromet l'équilibre des pouvoirs savamment établi par les pères fondateurs et porte atteinte à l'égalité des citoyens et des citoyennes devant la loi ». Pour le syndicat de Corso d'Italia, la réforme « n'a en outre aucune incidence sur l'efficacité de la justice et la réduction de la durée des procès, de sorte que les citoyens ordinaires n'en tireront aucun bénéfice. Et cela n'a rien à voir non plus avec les garanties procédurales, à moins de les considérer comme un privilège pour les puissants et non comme un droit pour tous ». L'objectif, souligne la CGIL, est clair : centraliser le pouvoir entre les mains de l'exécutif et considérer le contrôle de la légalité comme un obstacle à son plein exercice, comme le démontre d'ailleurs la réaction désordonnée et menaçante de ces dernières heures à la décision de la Cour des comptes concernant le pont sur le détroit de Messine. Avec de nombreuses réalités sociales, associatives et culturelles, nous avons manifesté et argumenté notre opposition au projet en question. Nous avons été ignorés. À ce stade, il ne reste plus que le référendum constitutionnel comme moyen de faire valoir l'avis des électeurs, les seuls qui peuvent mettre un terme au bouleversement de la Constitution en cours, qui ne considère l'atteinte à l'autonomie de la magistrature que comme une première étape, susceptible d'être suivie d'autres, à commencer par le premierato. En tant que CGIL, nous jouerons pleinement notre rôle », conclut la note.

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