Milan, 17 décembre (LaPresse) – « Je ne m'attendais pas à autre chose, même si j'espérais que le fond de l'affaire l'emporterait finalement sur les considérations politiques ». C'est ce qu'a déclaré la députée européenne du Parti démocrate Alessandra Moretti dans une interview accordée au Corriere della Sera, à propos de la levée de son immunité parlementaire votée par l'assemblée plénière du Parlement européen. « C'est le Parlement qui est vaincu, pas moi, car l'immunité parlementaire n'existe pas pour défendre personnellement les députés, mais pour protéger l'autonomie et l'indépendance de l'institution. Ce vote est un affront à la démocratie, car il n'a pas été tenu compte du fait que, en produisant des documents, j'ai clairement et précisément réfuté les accusations sans fondement et que le parquet fédéral est entré dans le vif du sujet des prérogatives parlementaires en jugeant mes votes et les déclarations que j'ai faites, qui étaient d'ailleurs toujours en accord avec le groupe S&D. Une ingérence qui, en fait, porte atteinte au rôle que doit jouer le Parlement et à la liberté d'expression qui doit être garantie aux parlementaires », affirme Mme Moretti. Après le vote, elle dit avoir ressenti « de la déception, mais aussi un sentiment de libération ». « Je n'ai rien à cacher, je me suis toujours déclarée prête à répondre à toutes les questions que la magistrature, en laquelle je continue d'avoir confiance, voudra me poser », a-t-elle conclu.