Rome, 20 décembre (LaPresse) – « Le garantisme, dont nous sommes tous de fidèles observateurs, se conjugue en trois moments, celui de la mise en évidence de la présomption d'innocence, celui de la certitude de la peine et celui de la rééducation du condamné ». C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Justice, Carlo Nordio, lors de son intervention vidéo au congrès « Nessuno tocchi Caino », qui s'est tenu au théâtre Puntozero de l'institut pour mineurs Cesare Beccaria de Milan. En abordant le premier des trois moments clés du garantisme, la présomption d'innocence, M. Nordio a rappelé qu'« il y a plus de 15 000 personnes en détention qui ne purgent pas de peine définitive et une grande partie d'entre elles sont ensuite libérées, parce que leur détention était injustifiée ». En ce qui concerne la certitude de la peine, dont il a rappelé qu'elle doit être exécutée car sinon « l'État perdrait son autorité », le ministre a réaffirmé son opposition « à une libération anticipée sans évaluation de chaque cas, afin de dégonfler la population carcérale », tout d'abord parce que « cela signifierait plus qu'une manifestation de clémence, une capitulation de la part de l'État ». Ensuite, Nordio a rappelé qu'après la grâce accordée à l'époque du gouvernement Prodi, « la population carcérale, au bout d'un an, avait même augmenté, malgré la libération très remarquée ».

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