Rome, 4 févr. (LaPresse) – "Sa mère m'avait demandé de l'inscrire à un stage d'été. Dès cette époque, on voyait qu'il avait quelque chose de différent des autres. Chaque jour avec lui était un plaisir." Ce sont les mots d'Andreas Schonegger, le premier entraîneur de tennis de Jannik Sinner, dans une interview à SuperTennis.

"Quand a-t-il décidé d'entrer dans un club ? Son père est un bon joueur, Jannik a trouvé une raquette chez lui et a commencé à essayer. Dès son arrivée, il ne faisait aucun doute qu'il réussirait. Déjà à quatre ans, il avait ce petit plus par rapport aux autres—il ne voulait jamais s’arrêter. Il terminait son cours et demandait à continuer. Je lui disais : 'Jannik, tu ne rentres pas chez toi ?', et il répondait : 'Non, j'attends que mon père vienne me chercher et je joue encore une heure avec lui.' On voyait déjà qu'il avait quelque chose en plus dans la tête," a-t-il ajouté.

"Chaque jour avec lui était un plaisir, dans les petits tournois, avec ses cheveux et sa casquette, il était déjà un personnage. Je me souviens qu'il ne savait même pas encore compter les points lorsqu'il a remporté son premier match," a poursuivi Schonegger.

"Quel effet cela me fait-il de le voir gagner ainsi aujourd'hui ? Pour nous, c'est un problème quand il ne joue pas, cela semble presque du temps perdu. Le suivre toute l'année est quelque chose de merveilleux. Notre relation est familiale, je connais très bien sa famille, nous avons beaucoup travaillé ensemble (Schonegger a travaillé avec le père de Jannik à l’Hôtel Kreuzberg au col de Monte Croce, ndlr). Quand Jannik vient nous voir, il m'appelle et nous allons manger une pizza. Il est resté le même. Je me souviens de son départ à 13 ans, et il est toujours pareil—Jannik est un personnage exceptionnel. Il ne se trompe pas, il a la rage de vaincre, même quand il ne se sent pas bien, il gagne quand même. Peu de joueurs peuvent le battre en ce moment," a-t-il conclu.

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