Turin, 3 juin (LaPresse) – Et soudain, Re Carlo est devenu Carlinho. “Ils m’ont surnommé comme ça et j’aime bien”, confie Carlo Ancelotti à Donatella Scarnati, à quelques jours de ses débuts sur le banc de l’équipe nationale brésilienne.
Dans une longue interview – disponible sur Vivo Azzurro TV – l’unique entraîneur à avoir remporté un titre dans les cinq principaux championnats européens (Italie, Angleterre, France, Allemagne et Espagne), et le seul à avoir soulevé cinq fois la Ligue des Champions, raconte sa carrière exaltante, à commencer par son dernier voyage de Madrid à Rio de Janeiro :
“Une nouvelle aventure commence. C’est une grande responsabilité, mais aussi une immense joie d’avoir l’opportunité d’entraîner l’équipe nationale brésilienne. J’ai été accueilli avec beaucoup d’affection. J’espère bien préparer l’équipe et la rendre compétitive pour la prochaine Coupe du monde.”
Apprendre une nouvelle langue ne sera pas un problème : “Je vais devoir apprendre le portugais, comme j’ai appris le français, l’anglais et l’espagnol. Cela m’aide que la grammaire soit la même.”
“Je suis assez facilement ému,” avoue-t-il. “Les larmes me viennent facilement, et ce n’est pas un problème.”
“La victoire est un moment fugace : tu fêtes, puis tu avances. La défaite, c’est pareil : de la tristesse, de la déception, mais le football t’offre toujours une occasion de regarder vers l’avant,” explique Ancelotti. “Je garde tout avec moi, les victoires comme les défaites. Les défaites permettent de s’améliorer.”
Une vie avec la valise à la main, mais le retour à la maison n’a pas de prix : “Revenir à Reggiolo me donne de l’énergie ; cela ravive les souvenirs d’une belle jeunesse. Chez moi, il n’y a jamais eu de disputes, il y avait de l’harmonie. La seule chose qui manquait, c’était l’argent, mais on n’en parlait jamais.”

© Copyright LaPresse